Principe :

 

Il s’agit de remplacer chez un adulte jeune un ménisque interne ou externe déficient car enlever en presque totalité, par une allogreffe de ménisque provenant d’un donneur multi-organe sécurisé.

 

Les buts :

Le principal but de la transplantation méniscale est de réduire ou supprimer la douleur mécanique secondaire à la perte du ménisque, également de prévenir l’évolution arthrosique du cartilage fémoral et tibial, et enfin de redonner une cinématique satisfaisante du genou.

 

La technique :

Les allogreffes de ménisque ont été sécurisées pour éliminer toutes maladies transmissibles, connues à ce jour et sont conservées dans une Banque de tissus à – 80°. (Banque de tissu de Tours). La greffe sera livrée le matin de l’intervention. Le choix du type de greffe dépendra des dimensions du genou du patient receveur.

La chirurgie est faite sous arthroscopie par une ouverture minimum du genou. Le ménisque préparé, sera refixé au niveau de la corne postérieure, de la corne antérieure et de la périphérie capsulaire du genou.

Il s’agit d’une technique relativement difficile, nécessitant une très bonne maîtrise de la chirurgie arthroscopique du genou.

Parfois cette technique de transplantation du ménisque doit être associée à une ostéotomie du tibia en raison d’un début d’usure du cartilage.

 

Les suites opératoires :

La douleur sera maîtrisée par un cathéter crural ou une pompe à morphine. Le patient sera mis sur un appareil de mobilisation passive, progressive de 0 à 70° (Kinétec) pendant 3 semaines puis au delà. L'appui n’est pas possible pendant le premier mois et il est ensuite repris progressivement. l'hospitalisation est de 3 à 5 jours, avec un retour à domicile, parfois la rééducation sera poursuivie en centre.

Les indications :

Il s’agit de patients douloureux, plusieurs années après l’ablation plus ou moins complète du ménisque et qui ne relève pas d’un autre geste de type ostéotomie ou prothèse. Il s’agit habituellement d’adultes jeunes souhaitant poursuivre une activité sportive de loisirs.

Les résultats :

Sur une série belge de 98 patients transplantés couvrant une période de 12 ans d’étude, 72 % ont repris leur activité professionnelle initiale. Les scores de fonction sont satisfaisants dans 80 % des cas. C’est surtout l’amélioration douloureuse qui est particulièrement nette.

Référence :

La transplantation méniscale. Verdonk René, Mémoire à l’Académie Nationale de Chirurgie 2007 6(3) : 10-14.